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Mieux vivre la perte d'autonomie des seniors grâce à la cohabitation intergénérationnelle

Le vieillissement de la population est un enjeu primordial pour les prochaines années. Il a été démontré qu'environ 13,7 millions de personnes résidant en France sont des seniors de 65 ans ou plus. La plupart de ces personnes âgées sont des retraités qui passent le plus clair de leur temps chez eux tout seuls. Malheureusement, l'avancée de l'âge augmente les risques de perte d'autonomie. La cohabitation intergénérationnelle est l'une des solutions les plus efficaces pour mieux faire face à cette situation. Découvrez avec Xenia Cohabitation en quoi la cohabitation intergénérationnelle permet de mieux vivre la perte d'autonomie du senior.

La cohabitation intergénérationnelle, pour lutter contre la perte d'autonomie des seniors

La perte d'autonomie est l'un des signes les plus courants du vieillissement. En effet, vivre seul expose le senior aux épreuves sociales et psychologiques de la vieillesse, ce qui peut entraîner une réduction de ses facultés cognitives et motrices. La perte d'autonomie est essentiellement due à la dégradation de l'état de santé du senior. Cela constitue un véritable problème social puisque les personnes âgées qui vivent seules sont plus exposées à des risques d'accident et d'incident dû à la perte d'autonomie.

Environ 49 % des seniors de plus de 80 ans et 65 % des seniors de plus de 65 ans vivent souvent chez eux. En France, durant la période caniculaire de 2003, de nombreux seniors vivants seuls ont été victimes de déshydratation sans que personne puisse les assister. Ils étaient mal accompagnés et mal informés. Dans le même temps, certains pays, comme l'Espagne aussi touchée par la canicule, ont mieux géré la situation des personnes âgées grâce à un dispositif encore peu connu en France à l'époque : la cohabitation intergénérationnelle.

Les seniors qui hébergent chez eux de jeunes étudiants ont pu profiter d'un accompagnement et d'une présence pour leur apporter un soutien physique et moral. Dès lors, de nombreuses associations se sont formées en France pour la mise en place et la promotion de la cohabitation intergénérationnelle. Grâce à des plateformes de mise en relation, les étudiants peuvent désormais trouver une chambre chez l'habitant en échange d'une petite contribution financière.

En quoi consiste la cohabitation intergénérationnelle ?

La cohabitation intergénérationnelle est une forme de colocation qui offre la possibilité à un senior de plus de 60 ans de partager son logement avec un jeune de moins de 30 ans. En échange, le senior bénéficie de menus services ou d'une modeste contribution financière. Le jeune apporte aussi sa présence bienveillante et son soutien à la personne âgée. La rencontre entre le senior et le jeune peut être organisée par une association spécialisée pour proposer une cohabitation conforme aux attentes du senior et du jeune. Le senior peut passer par des plateformes pour proposer une annonce de colocation intergénérationnelle et toucher la bonne cible.

La cohabitation intergénérationnelle est un dispositif qui peut être appliqué par tous les occupants de logement (propriétaire ou locataire.). Le senior locataire doit toutefois informer son bailleur avant de sous-louer le logement. Pour l'opinion publique, ce mode de logement est « plus qu'un simple toit ». C'est la rencontre entre deux générations différentes ayant chacun des besoins différents (logement, présence, etc.), mais également quelque chose à offrir.

La cohabitation intergénérationnelle est un moyen pour le senior de rompre avec la solitude et de bénéficier d'un soutien au quotidien. Aujourd'hui, ce modèle de colocation est bien vu par le public puisqu'il renvoie à certaines valeurs clés comme le rapprochement des générations et la solidarité.

Cohabitation intergénérationnelle : quel cadre légal pour ce dispositif ?

Pendant longtemps, la cohabitation intergénérationnelle a existé dans un vide juridique. Nombreux sont les seniors qui étaient réticents à ouvrir leurs portes à de jeunes inconnus sans une garantie légale sécurisante. Grâce à la loi ELAN du 23 novembre 2018, les choses sont bien différentes aujourd'hui. L'article 117 définit officiellement la cohabitation intergénérationnelle et fixe les conditions pour son application.

La cohabitation intergénérationnelle s'appuie désormais sur un contrat reconnu par la loi. L'âge est le critère principal pour la signature du contrat. Le senior doit avoir au moins 60 ans et le jeune moins de 30 ans. Pour éviter tout litige, les conditions d'hébergement doivent être consignées sur papier. Si, pour les seniors, la cohabitation intergénérationnelle est un moyen de rompre avec la solitude et l'isolement, le dispositif permet au jeune de mieux faire face aux prix des loyers qui grimpent et à la crise du logement.

C'est une alternative idéale pour le jeune étudiant à la recherche d'un logement abordable. Le loyer est réduit et remplacé par de petits services comme le ménage, le bricolage, le jardinage, la cuisine, etc. C'est une opportunité pour les seniors qui recherchent un complément de revenu et qui cherchent à faciliter leur quotidien à plusieurs niveaux (financier, social et physique).

Quel est le rôle des associations dans la cohabitation intergénérationnelle solidaire ?

En général, le contrat de cohabitation intergénérationnelle fait intervenir trois parties : le senior, le jeune locataire et parfois une association de mise en relation. Le rôle de cette troisième partie est de veiller au bon respect des engagements par chacune des parties. Le senior accueillant doit mettre à la disposition de son locataire un logement adapté et un espace de vie décent. Quant au jeune, il doit payer une contribution financière et donner quelques coups de main au senior. Il doit s'engager à créer un lien social.

Pour la réussite de la cohabitation, des règles de savoir-vivre doivent être instaurées et respectées. Avant la colocation, les associations rencontrent les parties prenantes en vue de créer des binômes par affinités. Le jeune peut se proposer comme locataire sur des plateformes, comme Xenia Cohabitation, spécialisées dans la mise en relation entre seniors et étudiants ou jeunes salariés en itinérance. Le rôle des associations est aussi de s'assurer que les deux cohabitants sont compatibles entre eux et que chacun a bien compris le contexte de colocation. Elles offrent un encadrement des échanges préalable pour une colocation réussie.

Les associations s'occupent aussi du volet administratif et offrent une voie de recours en cas de litige pendant la colocation. Grâce à cet accompagnement très efficace, les associations garantissent le bon déroulement et la pérennisation de la cohabitation intergénérationnelle.

En mettant son logement à la disposition du jeune, le senior profite ainsi d'une présence à la maison pour l'assister et ainsi limiter les risques liés à sa perte d'autonomie. La cohabitation intergénérationnelle doit s'appuyer sur un contrat signé par les deux parties incluant toutes les règles à respecter pour une bonne colocation.

Source :

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037639478/

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